La Fécondation In Vitro

  11 Fév 2022
Santé

Rédaction Senpages

La Fécondation In Vitro (FIV)

 

   • Qu’est-ce que la Fécondation In Vitro ?

 

 Encore appelée FIV, la fécondation In Vitro est une technique d’assistance médicale à la procréation qui tend à augmenter les chances la reproduction pour les couples souffrant d’infertilité et désireux d’avoir un enfant. In vitro désignant en milieu artificiel, elle se fait hors du corps de la femme.

 Elle consiste à reproduire la fécondation d’un ovule, par un spermatozoïde pour obtenir un embryon qui sera réimplanter dans l’utérus de la femme, ou en laboratoire, si la fécondation naturelle ou l’insémination artificielle ne fonctionnent pas, par exemple dans le cas d’une anomalie de la trompe ou d’endométriose.

 Elle se fait à l’aide d’une éprouvette en matière synthétique à usage unique et dans des milieux de culture dont la composition est proche de l’environnement naturel des trompes.

 

   • Quand faire la FIV ?

 

Dans un premier temps, on procède à une première consultation afin d’effectuer un diagnostic sur la fertilité de l’homme et de la femme, puis un traitement d’infertilité sur l’homme ou la femme se fera pour leur permettre de retrouver leur fertilité naturelle avant de faire recours à la fécondation in vitro. Lorsque l’infertilité n’est pas dans la mesure d’être traité, des méthodes simples sont appliquées pour déclencher une grossesse telles que la stimulation de l’ovulation par prise de médicaments provoquant l’ovulation ou l’insémination artificielle.

La fécondation in vitro n’est envisageable qu’après échec de méthodes plus simples de traitement ou de procréation médicalement assistée (endométriose, infertilité inexpliquée mauvais fonctionnement des ovaires nécessitant un don d’ovocytes) ou aux couples qui ne peuvent pas faire recours à ces méthodes plus simples.

Elle est la méthode de référence pour les femmes ayant des trompes absentes ou bouchées et chez les hommes infertiles (faible nombre ou motilité des spermatozoïdes) et peut également être pratiquée pour les couples porteurs d’une anomalie génétique pouvant entraîner une maladie grave, afin d’obtenir un embryon indemne.

La réussite d’un traitement par FIV dépend de l’âge, du mode de vie de la femme ou de l’homme, du facteur d’infertilité, du nombre d’embryons transférés pendant l’étape et du nombre de cycles effectués. Le prélèvement d’ovocytes peut être réalisé jusqu’à 43ans chez la femme et l’utilisation des gamètes ou tissus germinaux ainsi que le transfert d’embryons peuvent se faire jusqu’à ses 45 ans. Le prélèvement de spermatozoïdes peut se faire chez l’homme jusqu’à ses 60ans.

 

  • Comment se déroule la FIV ?

 

De nombreux rendez-vous chez différents spécialistes dans le but d’apprêter le couple au traitement sont demandé afin que celui-ci soit informé au sujet des étapes complexes telles que l’injections des médicaments hormonaux, les risques et effets secondaires ainsi que les temps d’attente nécessaires. La fécondation in vitro se déroule en 6 étapes :

 

    1. La stimulation ovarienne

 

La première étape dure plus ou moins 14 à 15jours. Elle consiste à administrer à la patiente un traitement hormonal qui comprend la suivie de deux traitements :

-Un agoniste à la GnRH (Decapeptyl®, Suprefact®, Enanton®) pour mettre les ovaires au repos, en bloquant le cycle naturel de la patiente, ce qui vise ensuite à augmenter le nombre de follicules produits et permet de contrôler l’ovulation et la déclencher au meilleur moment.

-Des injections d’hormones folliculo-stimulantes (Puregon®, Gonal F®, Humegon®, Merional®) afin de stimuler les follicules et les mener à la maturation, dans le but d’aider à la production de plusieurs ovocytes, ce qui favorise la fécondation.

Pendant ce traitement, des prises de sang et un contrôle par échographie pelvienne sont appliqués à chaque étape pour surveiller la croissance des follicules et la stimulation.

 

    2. Le déclenchement

 

Pour une fécondation in vitro réussie, on a besoin davantage d’ovules matures, il est donc essentiel de stimuler plus fortement que d’habitude l’activité ovarienne de la patiente afin d’augmenter les chances d’obtenir un embryon implantable.

Alors lorsque les follicules sont prêts, la patiente recevra une dernière injection d’une hormone spécifique pour déclencher l’ovulation.

Le recueil s’effectuera 32 à 36h après cette injection.

 

    3. Le prélèvement

 

Le recueil des ovocytes murs (ponction folliculaire) se fait pendant une vingtaine de minutes, sous anesthésie locale ou générale, à l’aide d’une aiguille et d’un petit tube que l’on introduit dans le vagin, puis par aspiration du liquide folliculaire, on recueille les ovocytes, le tout, sous contrôle échographique.

Le sperme est prélevé quelques heures avant (ou décongelé le jour même), et les spermatozoïdes sont séparés du liquide séminal et conservés à 37°C.

   
    4. La fécondation

 

Le recueil du sperme s’effectue le jour même de la ponction des ovocytes, après un délai d’abstinence sexuelle de deux à quatre jours.

Les spermatozoïdes et les ovocytes sont ensuite mis en contact dans un milieu de culture pendant plusieurs heures à la température du corps (FIV). Le résultat de la fécondation s’observe 20 heures plus tard. Les ovocytes fécondés commencent à se multiplier, puis après environ 24h, ils deviennent des embryons de 2 à 4 cellules.

Les embryons seront alors gardés en culture dans le laboratoire en vue du transfert qui aura lieu 3, 5 ou 6 jours après la fécondation (cela dépend du nombre d’embryons obtenus).

   
    5. Le transfert embryonnaire

 

Entre 3 et 6 jours après la fécondation, un ou deux embryons sont délicatement déposés dans l’utérus, avec l’utilisation d’un cathéter fin et souple. L’opération étant simple et indolore, la patiente peut reprendre normalement ses activités.

Le(s) embryon(s) qui n’ont pas été transférés pourront être cryoconservés pour des essais ultérieurs.

    6. La grossesse

 

Une vingtaine de jours après la ponction d’ovocytes, une prise de sang et une échographie nous permettra de confirmer un début de grossesse. Si le test est négatif, la plusieurs traitements sont parfois nécessaires avant que la grossesse n’aboutisse.

Certains couples n’arrivent malencontreusement pas à mettre en route une grossesse malgré plusieurs essais.

Pour augmenter les chances de réussir une FIV, nous vous conseillons : de cesser de fumer (homme comme femme) ; de faire de l’exercice et de préférence avoir un poids normal afin d’avoir une bonne fertilité ; pour la femme, prendre de la vitamine B9 avant la grossesse pour diminuer des risques de malformation chez le futur enfant ; se vacciner contre la grippe (risque de fausse-couches).

 

  • Où faire la FIV au Sénégal ?

 

Au Sénégal, la fécondation In vitro est pratiqué par un petit nombre de médecins. Nous vous recommandons fortement le Dr Moustapha THIAM- Gynécologue obstétricien, du plateau médical Nafooré, reconnu par ses talents médicinaux ainsi que sa patience et son professionnalisme.